Entre collage, photographie et peinture, Lobo Velar de Irigoyen construit un langage visuel à la fois libre et instinctif. Chaque œuvre invite à explorer l’intimité du quotidien, tout en posant un regard décalé sur les images que l’on garde en mémoire – ou que l’on croit garder. Son univers se distingue par une tension constante entre abstraction, narration fragmentée et sensation d’inachèvement.
« Je pense que mon travail comme une tentative ludique et abstraite d’explorer l’intimité de la vie quotidienne dans un état d’inconfort constant. »
Formation, parcours & technique
Né en 1978 en Argentine, Lobo Velar de Irigoyen débute sa carrière en 1998 en tant que photographe. Il s’impose rapidement dans les milieux de la mode et de la photographie éditoriale, tout en développant un langage artistique personnel, fondé sur l’intervention directe sur ses propres clichés.
Dans son processus de création, il mêle découpes d ’images personnelles, ajouts de matière, peinture ou crayon – une manière de « dessiner avec la mémoire » en acceptant « l’erreur comme un geste humain ». Chaque composition devient ainsi un terrain d’essai, une tentative d’habiter le présent à travers les traces du passé.
« Je choisis d’utiliser les pièces qui racontent moins que la plupart de l’histoire… » Une manière de laisser le spectateur combler les vides – ou s’y perdre.
Expositions & reconnaissance
Le travail de Lobo Velar de Irigoyen a été présenté à plusieurs reprises, en Argentine comme à l’international, dans des expositions personnelles ou collectives. Il continue également à collaborer sur divers projets éditoriaux, où son approche hybride trouve naturellement sa place.
En 2025, il a été désigné parmi les 10 artistes à suivre, une reconnaissance qui confirme l’impact croissant de son œuvre. Dans son atelier, il poursuit inlassablement cette recherche d’équilibre entre hasard et construction, geste brut et finesse narrative.
« Le vide devient le contenu, et le temps un fardeau plutôt qu’une liberté… » Son travail questionne nos façons de percevoir, de communiquer et de reconstruire – ou non – ce qui a été vécu.