Philip Maltman, aussi paradoxal que cela puisse paraître, a maîtrisé une forme de sauvagerie contenue. Son application de la peinture est libre mais réfléchie, évoquant certains des grands maîtres de l’histoire de l’art à travers ses coulures, ses griffures et ses superpositions. L’influence des classiques de la Renaissance se retrouve dans ses palettes de couleurs, sans pour autant s’appuyer sur des formes réalistes pour créer ses pastiches. Ses sujets sont variés mais toujours captivants : abstraits, mais saisissants.
Quelle est la chose la plus importante à savoir sur vous ?
Je dessine et je peins tous les jours, en puisant mes idées dans mon environnement, l’actualité, l’histoire, la mémoire et la réflexion.
Comment êtes-vous venu à l’art ?
Je dessinais et peignais depuis tout petit, et j’ai vite senti que c’était la seule chose que je voulais faire. Mon père m’a offert un livre sur Picasso quand j’étais adolescent, ce qui a renforcé cette envie. À la même époque, j’ai eu un professeur d’art très éclairé qui m’a encouragé à copier Kandinsky.
Trois mots pour décrire votre art ?
Cursif, fluide, dansant.
Quelle est la réaction la plus étrange que vous ayez eue face à une de vos œuvres ?
Il y a de nombreuses années, j’ai réalisé un portrait où la personne me demanda de la faire paraître plus jeune.
Dans quel type de pièce imaginez-vous votre art ?
N’importe quelle pièce.
Automne de Philip Maltman
Combien de temps vous faut-il pour terminer une œuvre ?
Entre cinq minutes et cinq semaines, de préférence en une session assez rapide.
Quelles sont vos trois principales influences ?
James Joyce, Don Van Vliet, Cy Twombly.
Quel genre de monde cherchez-vous à représenter dans votre art ?
Le sujet n’est pas le monde extérieur, mais la peinture elle-même.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui sort tout juste des Beaux-Arts ?
L’intégrité avant tout.
Comment Internet vous a-t-il aidé à donner de la visibilité à votre travail ?
Cela m’a énormément aidé à être visible et c’est un excellent moyen de préserver sa propre intégrité.