La place de l’art dans la vie des curateurs, écrivains, designers et collectionneurs, au cœur de leurs espaces les plus personnels.

Chloë Ashby est auteure et critique, spécialiste d’art et de culture. Elle collabore régulièrement avec des publications telles que The Times, The Guardian, Harper’s Bazaar ou encore The TLS. Elle chronique expositions et ouvrages, et a interviewé des artistes comme Judy Chicago, Sarah Lucas ou Damien Hirst. Elle est l’auteure de deux ouvrages de non-fiction consacrés à l’histoire de l’art, dont Colours of Art: The Story of Art in 80 Palettes. Elle a également publié deux romans, Wet Paint et Second Self. Son troisième, Family Friends, paraîtra chez Penguin Fig Tree en 2026.
Y a-t-il chez vous des œuvres qui incarnent certaines étapes de votre vie ou de vos romans en cours d’écriture ?
Chaque pièce est associée à un moment précis. Une petite abstraction offerte par un oncle pour mon diplôme. Un dessin de deux bras enlacés par une amie pour mon mariage. Une gravure pour mon mari à l’occasion de notre premier anniversaire. Une peinture représentant un artiste et son modèle nu pour mon premier roman ; une autre montrant un livre ouvert sur une étagère pour le second. La plus précieuse : un portrait de mon fils et moi réalisé par Eileen Cooper.
Comment vos espaces de travail influencent-ils votre créativité ?
Mon bureau est rempli d’art et de livres. Certains y trouvent leur place durablement, d’autres changent selon mes projets. En ce moment, je prépare un nouveau livre et je m’entoure d’une pile de textes consacrés à l’art du Paris du XIXᵉ siècle. J’ai aussi un panneau recouvert de cartes postales récupérées dans des musées et galeries, une petite exposition personnelle à portée de regard.
Qu’est-ce qui vous attire dans une œuvre au point d’en faire un point de départ pour votre récit ?
Pour moi, qu’il s’agisse d’art ou de fiction, tout repose sur l’émotion. Mon premier roman, Wet Paint, est né d’Un bar aux Folies-Bergère de Manet : j’ai utilisé le regard mal à l’aise de la serveuse pour explorer la façon dont mon héroïne perçoit et est perçue. Dans Second Self, le personnage principal réfléchit à la maternité tout en travaillant dans la restauration d’œuvres : une manière de montrer comment les esprits, les corps et les peintures restent soumis aux forces naturelles autant qu’aux pressions sociales.

Inside Your Heart de Tracey Emin
« Une estampe où la rudesse du trait se mêle à la fluidité, légère mais profondément sensible. »
– Chloë Ashby
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