Le parcours atypique de Miss. Tic
Radhia Novat, connue sous le pseudonyme de Miss. Tic, est née le 20 février 1956 à Paris, d’un père tunisien et du mère française. Miss. Tic passe son enfance à Montmartre jusqu’en 1964, où elle et ses parents déménagent à la Cité des aviateurs à Orly.
Après le Lycée, la jeune Radhia se forme aux arts appliqués. Elle crée des décors de théâtre, des maquettes et réalise également de la photogravure. Puis, au début des années 1980, elle décide de s’envoler pour la Californie.
C’est lors de son retour en France que Miss. Tic décide d'expérimenter la pratique artistique du pochoir à la bombe aérosol. Mais elle ne se tourne pas vers n’importe quel support, puisqu’elle choisit les murs de sa ville natale pour s’exprimer !
Miss. Tic, son pseudonyme ? Elle le tire du Journal de Mickey, et plus précisément du personnage de la sorcière prénommée Miss Tick !
Jeux de mots engagés et brunes sexy
Dès 1985, Miss. Tic investit les murs des quartiers de Ménilmontant, Montmartre, le Marais, Montorgueil, ou encore de la Butte-aux-Cailles. Grâce à sa bombe aérosol et ses pochoirs, la jeune artiste se crée un univers pictural tout à fait inédit et poétique !
Aux coins des rues de Paris, Miss. Tic appose le pochoir d’une jeune femme, brune, toujours très charmante et sexy, en robes et vêtements noirs près du corps. Cette femme brune, toujours dans une posture et dans des vêtements différents, est systématiquement accompagnée d’une phrase poétique.
Pour ces petites phrases, Miss. Tic crée des jeux de mots souvent incisifs et provocants, évoquant surtout la question de la liberté. L’artiste nous parle également de ses fantasmes, de la place de la femme dans notre société ainsi que des stéréotypes.
Ainsi, les œuvres urbaines de Miss. Tic s’adressent directement aux passants. Elles les provoquent, les narguent, les font parfois rire et rêver, mais surtout les invitent à se questionner sur la femme. Artiste engagée et féministe, Miss. Tic use de son art pour faire passer des messages clairs, porteurs de sens et d’espoir !
Bien que longtemps importunée par la justice pour son art perçu comme illégal, Miss. Tic est rapidement reconnue par le monde de l’art. À partir du début des années 2000, elle reçoit des commandes publiques, investit les galeries d’art, et collabore avec des marques du milieu de la mode !
Certaines de ses œuvres ont également été acquises par le Victoria and Albert Museum de Londres ainsi que le Fond d’Art Contemporain de Paris ! Ainsi, Miss. Tic est une artiste qui restera dans nos mémoires, et qui aura définitivement marqué l’histoire du street-art parisien !
Miss. Tic en 10 œuvres