Paul Gauguin : 7 choses à savoir !
1. Petit-fils de Flora Tristan
Femme de lettres et féministe française, Flora Tristan n’est autre que la grand-mère maternelle de Paul Gauguin ! D’origine franco-péruvienne, elle épouse le graveur André Chazal à 17 ans mais cette union est un échec sans précédent.
L’homme est violent, jaloux et n’hésite pas à humilier Flora. Elle parvient à s’enfuir en 1825 avec ses enfants, parmi lesquels Aline, future mère de Paul Gauguin.
Mais André Chazal finit par la retrouver et lui enlève leur fille. Il tente même d’abattre son ex-compagne en 1838 avec un revolver avant d’être condamné à 20 ans de travaux forcés.
2. Marin et agent de change avant d’être peintre
Paul Gauguin a entamé sa carrière de peintre tardivement. À 17 ans, il s’engage comme matelot dans la marine marchande. Il embarque pour Rio de Janeiro et retrouve les terres de son enfance : l’Amérique du Sud. Le futur artiste né à Paris a passé les premières années de sa vie à Lima. En effet, ses parents ont quitté la France pour fuir le régime politique de Napoléon III et se sont réfugiés au Pérou.
Après avoir été promu lieutenant et avoir participé à la guerre de 1870, il quitte la marine. C’est une autre vie qui l’attend : le monde de la finance. Il devient agent de change grâce à un ami de la famille. Un emploi stable jusqu’au krach boursier en 1882. Nouvellement passionné par la peinture, cette mauvaise conjoncture lui permet de s’élancer dans cette nouvelle carrière.
3. Déchiré par l’abandon de sa famille en 1885
Il passe quelques mois à Rouen aux côtés de Camille Pissarro et se consacre ainsi totalement à la peinture. Mais ses 40 toiles réalisées en moins d’un an ne suffisent pas à faire vivre son foyer. Il prend alors la décision de quitter la France et part à Copenhague. Il y retrouve sa femme danoise Mette et leurs cinq enfants. Toute la petite famille vit alors chez la mère de Mette.
Seulement Gauguin ne s’épanouit pas chez sa belle-mère, avec qui il n’a pas énormément d’affinités. Ses affaires ne sont pas non plus au beau fixe, ce qui le contraint à retourner à Paris en 1885, laissant alors les siens au Danemark, le cœur brisé. Il part quand même avec l’un de ses enfants, Clovis. Par la suite, il rend visite à sa famille en 1891 et en 1895.
4. L’un des constructeurs du canal de Panama
En 1887, pendant un mois, Gauguin rejoint les terrassiers sur le chantier du canal de Panama. Il écrit à sa femme "Je dois creuser de 5h30 du matin à 6 heures du soir, sous un soleil tropical et la pluie. La nuit, j’étais dévoré par les moustiques".
Près de 25 000 travailleurs trouvent la mort durant la construction du canal. Quant à Gauguin, il tombe malade et souffre de dysenterie et du paludisme.
5. Départ à Tahiti pour une nouvelle vie
L’artiste ne reste pas en place. Il quitte la France en 1891 et part à Tahiti où le gouvernement français le missionne pour étudier les coutumes et paysages de l’Île. C’est grâce à l’achat par Edgar Degas de son œuvre La Belle Angèle et par la vente publique de ses travaux que Gauguin s’offre cette nouvelle expérience.
Après Tahiti, le peintre découvre les Îles marquises. Une période loin de la civilisation occidentale où il s'épanouit, grandement inspiré par l'ambiance tropicale et les couleurs vives qui insufflent à son œuvre un vent de fraîcheur et un regain de créativité.
6. Obligé de vendre ses toiles pour se soigner
Fin des années 1890, Gauguin connait une période très difficile. La mort de sa fille Aline en 1897 le plonge dans un profond désarroi. En outre, il souffre terriblement d'une blessure à la jambe provoquée lors d'une bagarre à Concarneau quelques années plus tôt. Des souffrances telles qu'il tente de mettre fin à ses jours. Il vend alors ses tableaux et achète de la morphine et de l'arsenic pour apaiser, définitivement, ses douleurs.
7. L’un de ses chefs-d’œuvre vendu à 265 millions d’euros
En 1882, Gauguin réalise le tableau "Quand te maries-tu ?" (en tahitien "Nafea faa ipoipo ?") en Polynésie française, un portrait aux couleurs chaudes de deux jeunes Tahitiennes assises dans une ambiance tropicale.
Ce que l’artiste ne saura jamais, c’est que son huile sur toile vendue 7 francs à sa mort a été acquise, en février 2015, à un montant de 265 millions d’euros par une famille qatarie.