L'Art'necdote du Jour #15 • Jean-Michel Basquiat
Artiste prolifique, attiré par la gloire et à la fois contestataire, Jean-Michel Basquiat a marqué son époque malgré sa rapide descente aux enfers, qui provoque sa mort à l'âge de 27 ans seulement.

Un artiste urbain engagé
Cet adepte de bandes dessinées et de graffitis commence à pratiquer son art dans la rue sur les murs d'immeubles, à proximité des galeries et des centres commerciaux de Manhattan, et dans les métros.
Il signe avec ses amis ses graffs sous le pseudonyme "Same Old Shit" (qu'on vous laisse le soin de traduire). Cette signature, qui marque son rejet de la société et du capitalisme, lui permet de se faire connaître dès 1978.


En 1983, il devient d'ailleurs à l'âge de 23 ans le plus jeune artiste à exposer à la Biennale du Whitney Museum of American Art. Il fréquente Andy Warhol, avec qui il se lie d'une amitié profonde et sincère, Keith Haring ou encore Madonna. À 27 ans, il laisse derrière lui plus de 800 tableaux et 1500 dessins.

Un amoureux volage
Ce bourreau de travail est aussi un bourreau des cœurs. Il séduit de nombreuses filles et garçons dans les bars new-yorkais. Au début des années 80, il rencontre Suzanne Mallouk, qui deviendra l'amour de sa vie. Âgés tous les deux de 20 ans, ils vivent un amour passionnel, qui n'empêche pas les écarts de conduite de Jean-Michel Basquiat.

Un soir au bar le Roxy, Suzanne le trouve dans les bras de Madonna, qui est encore peu connue à l'époque. Elle se jette alors sur elle et lui arrache les cheveux. "Tu l’as dérouillée exactement comme une Portoricaine", s'amuse Jean-Michel Basquiat. De cette altercation, il en sortira l’œuvre "A Panel of experts", où Suzanne, qu'il a l'habitude de surnommer Vénus, et Madonna se battent. Sur ce collage, il barre le nom de Madonna pour mettre en évidence la victoire de Suzanne.
