Fleurs coupées, séchées, corbeilles à fruits, vanités, mets savoureux : la nature morte représente un champ infini des possibles. Une célébration des plaisirs simples, même matériels, qui ne sont pas sans rappeler le Memento mori ou l’urgence de profiter de ce qui ne durera pas. Sur Rise Art, les artistes contemporains démontrent brillamment que la nature morte n’est pas un genre tombé dans les oubliettes. La preuve en images !
Tableaux célèbres et techniques de la Nature morte contemporaine
La nature morte a souvent été considérée comme un genre mineur. Le genre s'oppose alors à la peinture d’Histoire ou celui du portrait, et de ce fait connaîtra aux fils des siècles une évolution contrastée. La représentation de l’objet pour le pur plaisir du mimétisme évolue en un genre où les premières innovations techniques et exercices de style peuvent pleinement s’exprimer.
Le peintre étudie longuement les objets et l’environnement dans lequel ces derniers évoluent. A travers les siècles, l’objet devient accessoire, puis symbole (vanité). Il devient ensuite un sujet principal à part entière où l’esthétique prend le dessus sur sa simple représentation. Le maître du genre reste incontestablement Paul Cézanne, et sa "Nature morte aux pommes et aux oranges", qui reste un exemple de nature morte parmi les plus connus.
Citons les plus célèbres peintres de nature morte : Jean Siméon Chardin (La Raie), Jean-Baptiste Oudry (Nature morte au faisan), Pierre Dupuis (Nature morte aux légumes et abricots) pour l’école française. Pour l'école flamande et l'école hollandaise, citons Jacob von Es (Nature morte aux raisins, pêches et noix) et Willem Claeszoon Heda (Stielleben).
Du classique au contemporain
La Nature morte décrit un genre pictural de représentation d’objets inanimés (vase, fleur, livre, cadavres d’animaux, etc.). Si cette expression n’apparaît seulement qu’à la fin du 17e siècle en France, ce genre pictural existe dès l’Antiquité.
Les artistes Piraikos et Zeuxis en sont les principaux représentants. L’idée de tromper l’œil du spectateur, en faisant croire que l’objet n’est plus simplement reproduit mais bien réel, devient une des préoccupations principales.
Au Moyen ge, l’objet, considéré comme simple accessoire du sujet qu’il accompagne, sera une époque peu marquée en matière de productions de ce genre.
La puissance des vanités et des allégories
L’âge d’or de la nature morte apparaît au 17e siècle avec l’école flamande et l’école hollandaise. Ce genre artistique se poursuit jusqu’au 18e siècle où le plaisir de représenter l’objet pour ce qu’il est dans toute sa beauté sera pleinement assumé. Jusqu’au début du 19e siècle, la nature morte est considérée comme le genre par excellence des vanités et des allégories.
Enfin, lorsque les avant-gardes se réapproprient ce genre au 20e siècle, il connaît un regain d’intérêt et devient le genre qui permet de nouvelles innovations techniques et picturales.