La beauté corporelle de la femme et de l'homme est un riche sujet pour les artistes qui, selon les techniques employées, subliment la peau, les courbes et les flétrissures. Quoi de plus beau que l’essence même du corps ? Rise Art a su repérer les artistes contemporains talentueux qui s’attaquent à ce genre intemporel, alors découvrez nos plus belles peintures de Nu modernes !
Origine de la Peinture de Nu
De l’Antiquité à la Renaissance, le Nu en peinture et en sculpture est la représentation classique des héros, dieux et déesses des diverses mythologies. Souvent idéalisé dans ses proportions en fonction du sujet représenté, le corps humain répond à des canons de beauté variant selon les codes des époques (ex : déhanché hellénistique et « drapés mouillés » pour l’Antiquité ).
Dans les tableaux de nu artistique, les corps sont généralement menus, frêles et les attributs sexuels, quand ils ne sont pas cachés par un drap ou une feuille de vigne, sont de petites tailles.
A la Renaissance, l’anatomie du corps est étudiée, entraînant des représentations d’hommes à la musculature excessive.
Vers la définition de nouveaux canons de beauté
Au 17e et 18e siècle, les codes de beauté changent. Alors que la représentation de la nudité masculine n’évolue que peu (l’homme est principalement représenté musclé), les courbes des corps féminins s’arrondissent, laissant place à une chaire manifestement plus présente. La femme nue en peinture est une femme ronde. La rondeur la rend belle et désirable !
A partir du 20e siècle, les artistes ne cherchent plus à idéaliser le corps féminin et masculin dans les peintures de Nu. Ils osent enfin reproduire quasi photographiquement le corps tel qu’il est. Parfois de manière crue et violente, les défauts anatomiques apparaissent sans complexe dans ces œuvres.
Les peintures de Nu célèbres
La nudité personnifie la fragilité de l’Homme. C’est pourquoi, Adam et Eve, dans l’Art chrétien, sont représentés nus et demeurent presque les seuls protagonistes de la Bible (excepté Jésus) à être présentés de cette manière dans des peintures de Nu (ex : Expulsion d’Adam et Eve du paradis de Masaccio).
La nudité, de par sa définition, doit jusqu’à la Renaissance ne révéler que des corps parfaits d’hommes et de femmes selon les codes et mœurs de l’époque.
Et qui de mieux que des dieux pour personnifier cette perfection (ex : Vénus et Cupidon de Lucas Cranach l’Ancien, La naissance de Vénus de Boticcelli) ? Le corps, pour son aspect sensuel et sexuel, est tout d’abord rejeté : seule la pureté de la nature de ces personnages sera exprimée par ce genre.
Le nu assumé : entre objet du désir et catharsis
Cependant, l’aspect érotique existe bel et bien dans l’Histoire de l’Art et connaît son apogée au 18e siècle avec, notamment, les peintures de Boucher (Odalisque) et de Fragonard (Jeune fille dormant). Le regain d’intérêt à la fin du 18e et au début du 19e siècle pour l’Antiquité pousse certains artistes à se réapproprier les codes des maîtres antiques, anoblissant les sujets contemporains représentés dans les peintures de Nu (ex : La grande Odalisque d’Ingres).