Presque depuis sa démarche artistique, Astrid Steenbrink explore les villes de son quotidien, un appareil photo à la main. Tout est prétexte au vagabondage du regard. Elle saisit des gestes, des impressions, des regards, des mouvements, des échanges, des pas de fuites.
Anonymes, ces inconnus lui plaisent, l'intriguent, la bouleversent. Qui sont-ils? Qui aiment'ils? Par quels rêves leurs pas sont-ils animés?
Le soir, dans son atelier, en regardant ces instantanés, elle reconstruit des destins. Elle détecte les fragments qui deviendront les supports de ses toiles.
Elle cadre hors champs, elle impose le moins possible, pour que chacun recompose à sa manière les espaces manquants. Elle n'est qu'un intermédiaire...
Astrid Steenbrink travaille à la peinture à l'huile ou/et à l'encre de chine.
La peinture est appliquée au couteau et est montée en couches successives jusqu'a obtenir la bonne vibration de couleur.
Pour la technique à l'encre de chine, la plume est trempée dans l'encre de chine puis "grattée", "hachurée". la trace est définitive. Se tromper, être déçue, implique de tout recommencer.
